رأي

Le Liban de moins en moinsen capacité de remboursersa dette, selon Fitch

D’apres L’Orient Le Jour.

L’agence de notation maintient sa note pour la dette libanaise en devises et dégrade celle en livres.

Dans une note publiée en fin de semaine passée, l’agence de notation américaine Fitch a maintenu la note « RD » (défaut restreint ou partiel) aux obligations en devises (eurobonds) à long et court terme, soit un petit cran avant le défaut total, alors que les créanciers attendent toujours une restructuration de la dette libanaise. Ces notes n’ont plus changé depuis le défaut de paiement sur les eurobonds annoncé en mars 2020.
Rendu public par le gouvernement de Hassane Diab, le défaut sur les eurobonds de mars 2020 était le premier de l’histoire du Liban. Cette décision a achevé les cours de ces obligations souveraines, les plaçant parmi les moins chères du monde, voire les moins chères pour certaines. Leur prix gravite depuis plus d’un an entre 6 et 7 cents pour un dollar sur le marché parallèle.
En revanche, Fitch a abaissé à « RD » les notes de la dette libanaise dans la monnaie nationale, alors que
celles-ci étaient de « C » à court terme et de « CC » à long terme. Une situation que l’agence explique
par le fait que « le gouvernement ne paie pas d’intérêts » sur sa dette en livres libanaises à la Banque du Liban.
Dans sa dernière revue de notation du Liban en août 2022, Fitch considérait que l’accumulation par le gouvernement d’arriérés envers la BDL, dans un contexte de « relation exceptionnellement complexe » et « d’ingénieries financières entre le gouvernement et la banque centrale », était cohérente avec les notations de « CC » et de « C » en fonction des maturités de ces dettes. Mais compte tenu de « l’accumulation prolongée » de ces arriérés, Fitch considère que cette situation est similaire à celle d’un défaut, abaissant encore plus la note de cette dette, bien que les autorités n’aient pas demandé une restructuration de cette dette.
Plus en détail, l’agence estime que les divisions politiques et les intérêts confessionnels ont entravé les réformes nécessaires. Compte tenu du statu quo politique, Fitch ne s’attend pas à des progrès significatifs sur les réformes demandées par le Fonds monétaire international – auprès de qui le Liban essaie d’obtenir une aide de 3 milliards de dollars – et sur la restructuration de la dette. Le FMI avait ainsi identifié 10 réformes à mettre en place avant de débloquer cette aide, dont seulement quatre ont déjà été adoptées.
Une reprise de l’activité économique à partir de 2024 dépend en grande partie de la mise en œuvre des réformes et de la restructuration de la dette, de l’élection d’un nouveau président et de la formation d’un gouvernement, estime l’agence de notation, sans toutefois être optimiste à ce niveau.
Fitch se base en grande partie sur les chiffres du FMI pour établir son constat, relevant notamment que le ratio dette/PIB devrait dépasser les 500 % en 2023 et se trouver dans une fourchette de 450 % à 550 % à moyen terme, en l’absence de réformes et de restructuration. Le FMI estime toutefois que ce ratio diminuera progressivement pour atteindre environ 80 % en 2027, au cas où le Liban enclenchait la restructuration de sa dette en 2024 et adoptait les réformes néces

أخبار مرتبطة

اترك تعليقاً

لن يتم نشر عنوان بريدك الإلكتروني. الحقول الإلزامية مشار إليها بـ *

زر الذهاب إلى الأعلى